AUTOTEST VIH : LIBRE D'ACCÉDER À LA CONNAISSANCE DE SON STATUT

Dakar, le 3 décembre 2018 – A l’occasion de la deuxième édition des Journées Scientifiques Sida au Sénégal (JSSS) qui se tiennent du 3 au 5 décembre au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD), le projet ATLAS (Autotest VIH, Libre d’accéder A la connaissance de son Statut), ouvre des perspectives sur l’autodépistage dans le cadre du symposium « L’autotest VIH, un outil innovant afin de rendre disponible une offre de dépistage adaptée aux populations vulnérables ? ».

Connaitre son statut

Dans un contexte où, au Sénégal, plus d’un quart des personnes vivant avec le VIH ignorent leur statut sérologique, il est indispensable de diversifier l’offre de dépistage pour atteindre les objectifs 90-90-90 de l’Onusida (90% des personnes séropositives connaissent leur statut, 90 % des personnes dépistées positives au VIH ont accès aux traitements, 90% des personnes sous traitements ont une charge virale indétectable d’ici à 2020). Comme souligné dans le dernier rapport de l’Onusida, Savoir c’est pouvoir, publié le 22 novembre, la région Afrique de l’Ouest et Centrale accuse un retard au dépistage qui empêche une entrée rapide dans les soins.

Mis en œuvre au Sénégal par le consortium Solidarité thérapeutique et initiatives pour la santé (Solthis) – Institut de recherche pour le développement (IRD), en partenariat avec le Ministère sénégalais de la Santé et de l’Action Sociale, le Conseil National de Lutte contre le Sida, la Division de lutte contre le Sida et les Infections sexuellement transmissibles, le CEPIAD, le CTA, ENDA Santé et SSD, le Projet ATLAS est soutenu et financé par Unitaid pour une durée de 3 ans et demi et un budget d’environ 15 millions de dollars. Il a été élaboré en vue de diversifier l’offre de dépistage avec une solution innovante en direction des populations vulnérables, complémentaire des services de dépistage existants.

Le projet ATLAS, au carrefour de l’innovation technologique et sociétale

En ciblant des populations vulnérables à risque qui ne se reconnaissent pas comme telles et en utilisant des canaux de distribution secondaires, ATLAS donne aux personnes ne s’étant jamais dépistées, souvent pour des raisons de stigmatisation et de confidentialité, un moyen de le faire. L’autotest (un dispositif oral de détection des anticorps du VIH qui consiste à passer une spatule sur les gencives et à la plonger ensuite dans un réactif) permet de démédicaliser l’acte et renforce la capacité de chacun d’être acteur de sa santé.

Le projet innove également en distribuant à une plus grande moyenne l’autotest qui n’avait jusqu’à maintenant été testé que dans le cadre de programmes pilotes. L’ambition du Projet ATLAS est de préparer dès à présent le passage à l’échelle sous-régionale en accompagnant la mise en place des cadres législatifs nécessaires.

Enfin, le projet ATLAS est un programme de recherche réunissant entre autres l’IRD, l’Institut Bouisson Bertrand, la London School of Hygiene and Tropical Medicine et l’Imperial College of London. Cinq études seront conduites à partir de la fin 2018 pour démontrer l’apport de l’autotest comme stratégie de dépistage complémentaire.

Le projet ATLAS est mis en œuvre en Côte d’Ivoire, au Mali et au Sénégal.

Contact presse : Juliette Bastin +221 78 183 64 07 responsablecom.atlas@solthis.org

Lancement du projet ATLAS

Article suivant »

Lancement du projet ATLAS