Du 12 au 14 octobre derniers, le projet ATLAS a tenu son troisième et dernier Consortium meeting.
A cette occasion, tous les partenaires opérationnels, institutionnels et de recherche du projet, ainsi que les représentantes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ainsi que les représentants des récipiendaires du Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose, étaient réunis à Saly au Sénégal.
Au programme de ces journées, un état des lieux de l’avancement général du projet, une présentation des résultats de recherche, et un travail collaboratif autour des plans d’action de transition et de passage à l’échelle.
Après une période longue de 18 mois durant laquelle les équipes n’avaient pu échanger en présentiel pour cause de pandémie de Covid-19, l’ensemble des acteurs du projet ont été satisfaits de pouvoir à nouveau partager leurs expériences et débattre ensemble des enseignements et résultats .
La première journée a été l’occasion de partager des informations sur les enjeux / avancées de l’autodépistage du VIH (ADVIH) au niveau international et plus spécifiquement en Afrique de l’Ouest et Centrale, données présentées par Anne Bekelynck, de l’OMS. Il en résulte que entre 2017 et 2021, près de quatre fois plus de pays ont mis en œuvre des programmes d’ADVIH, avec aujourd’hui 136 pays disposant a minima d’une stratégie en développement (dont 20 % des pays d’Afrique de l’Ouest et centrale), contre 112 lors du lancement d’ATLAS. Selon l’OMS, l’ADVIH doit désormais être proposé comme une approche des services de dépistage du VIH, et non plus comme stratégie complémentaire.
Clémence Doumenc Aïdara, directrice du Projet ATLAS, et les chefs de projet pays ont ensuite exposé l’état des lieux de la mise en œuvre des activités, avec notamment plus de 300 000 kits distribués, dont presque la moitié en Côte d’Ivoire, et les deux tiers en direction des travailleuses du sexe. Les enseignements opérationnels du projet nous apprennent également que près de la moitié des kits ont été remis à des femmes entre 25 et 49 ans, que plus de 1 400 personnes ont été formées à la dispensation et que 170 sites sont aujourd’hui opérationnels.
Le deuxième jour des travaux a été consacré à la recherche. Depuis le début du projet, des études sont menées dans le cadre de cinq workpackages, afin de documenter l’impact social, épidémiologique, économique et politique de l’introduction de l’ADVIH dans les 3 pays d’action du projet ATLAS. Après deux ans d’étude, de premiers résultats sont disponibles, et démontrent que l’autodépistage est une stratégie de dépistage du VIH faisable, soutenable et impactante, permettant d’atteindre les personnes que l’on n’atteignait pas avec les stratégies classiques de dépistage. Ces résultats de recherche, qui avaient déjà fait l’objet de travaux les 7 et 8 octobre dans le cadre du research meeting, lui aussi organisé au Sénégal, suscitent beaucoup d’attentes de la part des partenaires, qui souhaitent disposer de données fiables afin d’élaborer les prochaines étapes des stratégies nationales de l’autodépistage.
Passage à l’échelle et transition étaient au programme du 3ème jour, et ont fait l’objet de travaux collaboratifs, permettant d’élaborer les premières versions des plans de transition dans chaque pays, afin de faciliter l’opérationnalisation de cette transition, et identifiant ainsi les obstacles et les opportunités à la mise en place d’une stratégie d’autodépistage à l’échelle nationale. L’accompagnement du projet ATLAS aux passages à l’échelle nationaux dans le cadre des 9 derniers mois du projet a également été l’objet de discussions afin d’identifier les attentes de nos partenaires.
Pour aller plus loin :
Présentation des workpackages de recherche avec Joseph Larmarange
Présentation des premiers résultats de recherche lors de l’IAS 2021
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ATLAS à ICASA 2021